mardi 28 août 2007

ARCHIVES

jeudi 16 août 2007
Me. EKUMBAKI "un Homme qui veut relever les défis du millenaire dans son secteur".
Me EKUMBAKI ADT de la SONAS et membre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) se livre à baton rompu face à la presse, il peint la sonas l'entreprise dans laquelle il travail, le PPRD son parti, l'AMP sa famille politique, Frasa sa plate forme.Homme dont le parcours est énormement éducatif et dont les contacts multidimensionnels font qu'il se sente bien dans la peau du politicien, de l'homme de droit ou encore d'administrateur d'entreprise.rendez-vous sur nos pages des www.planeteafrique.com/rdchttp://www.congoinfo.blogspot.com/
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vendredi 10 août 2007
Bob Tumba Matamba parle du Congo dans son ouvrage « Le développement du Congo-promesses, faillites et défis- »
Dans un Congo où les mœurs sont en pleine décadence il était important et même salutaire de voir l’élite secouer dans son sommeil qui n’a que longtemps duré, alors pour se faire TUMBA Bob MATAMBA donne un coup de massue pour que demain la conscience reviennent dans le chef des congolais. Planète Afrique : Et si on vous demandait de résumer votre livre, que diriez-vous ? Tumba Bob Matamba : Je dirai qu’il est grand temps que les Congolais se réveillent, qu’ils puissent opérer un sursaut de conscience décisif en vue de prendre leur destin en mains. Car le Congo ressemble à un grand dortoir où des zombies somnambules sont plongés dans une sieste interminable, pendant que dans la pièce d’à côté les gens s’activent pour construire leur avenir et leur bonheur. P. A : Pensez-vous que pour que le Congo avance il faudrait supprimer la solidarité familiale, appelée aussi « solidarité bantoue » ?T.B.M : En cinquante années d’indépendance, quelle est le bilan de cette solidarité familiale bantoue empruntée aux traditions ancestrales? Où nous a-t-elle conduits ? Mon propos n’est pas de combattre la notion de solidarité, qui est une manifestation de la noblesse des sentiments humains. Je demande tout simplement que cette richesse d’âme, cette propension à lutter contre la précarité, soit modernisée et adaptée à l’évolution du mode de production capitaliste. Il faut créer des instruments modernes de solidarité communautaire qui soient compatibles avec l’évolution sociale, avec des critères objectifs et des mécanismes de fonctionnement respectueux de la dignité humaine, ce qui n’est pas le cas avec l’instrument traditionnel de solidarité qui passe par la main tendue, autrement dit la mendicité, attitude dégradante pour le nécessiteux. Il faut des institutions de solidarité et d’entraide qui fassent aussi office de leviers de développement, en concourant à l’expansion économique. Il suffit de regarder ce qui se fait ailleurs, au lieu de chercher à réinventer la roue !Pour me résumer, je dirais qu’il appartient aux dirigeants contemporains de concevoir des mécanismes modernes de sécurité et d’assistance, qui soient compatibles avec le mode de production de la société capitaliste moderne, en remplacement des liens de solidarité qui avaient cours dans les sociétés traditionnelles.P. A : Le 30 juin 1960 vous aviez douze ans et treize jours. Comment entrevoyiez-vous l’avenir à cette époque-là ?T.B.M : Tous les espoirs étaient permis, et l’avenir était envisagé en rose. Mais dans la décennie qui a suivi l’indépendance, je me suis rendu compte personnellement de la dérive du navire Congo, et c’est la raison pour laquelle je me suis inscrit en sciences économiques pour essayer d’appréhender le phénomène et de situer les responsabilités.P. A : vous avez parlé des migrations de populations qui ont donné naissance d’abord à des lignages, puis à des villages et enfin à des royaumes en Afrique. Que pensez-vous de la forme actuelle de la migration, où des Africains fuient leur terre pour l’Europe considérée par eux comme l’eldorado?T.B.M : C’est révoltant, humiliant et dégradant à la fois ! C’est le résultat concret de notre échec à assumer notre destin. Nous avons arraché l’indépendance à l’Occident, mais aujourd’hui, faute de créativité, nous désertons le pays pour rejoindre le même Occident, par terre, par mer et par air, bravant tous les dangers et subissant la mort par noyade pour certains, et par engourdissement sous l’effet du froid pour d’autres, recroquevillés comme des chenilles sur les trains d’atterrissage ou dans les soutes à bagages d’avions.La jeunesse du pays a perdu tout espoir, et consacre ce qui lui reste encore d’énergie à quitter le bateau ivre en déperdition. Ceux qui sont restés prisonniers du pays et de son enseignement au rabais, sont gagnés par l’amertume et se muent en hordes de vandales qui cannibalisent tout sur leur passage. Inconsciemment, ils sont devenus une force négative qui rajoute à l’insécurité générale, au lieu de l’atténuer. De victimes, ils s’érigent en bourreaux mais se trompent de cible en s’en prenant à d’autres victimes innocentes. Il s’en suit une chaîne d’interactions négatives ou effets boule de neige qui amplifie le mal plutôt que de le guérir. C’est la mécanique parfaitement huilée du sous-développement auto-entretenu.Moralité : la mauvaise gouvernance au niveau politique crée une onde de choc qui propage ses effets dans tous les secteurs de la vie nationale, lesquels effets vont s’amplifiant par inertie, comme une voiture poussée sur une pente raide, moteur éteint et embrayage au point mort.P. A : Le tribalisme instrumentalisé par les colonisateurs jadis l’est aujourd’hui par les politiciens. A quelles fins ?T.B.M : C’est selon le principe universel qui recommande de « diviser pour régner » ! Terrible instrument négatif au service soit des forts (les colonisateurs d’hier), soit des lâches (les politiciens à court d’imagination créatrice d’aujourd’hui). La persistance du recours à la tribu – et son corollaire, le tribalisme- est l’une des manifestations récurrentes de l’incapacité des Congolais à concevoir des instruments de sécurisation sociale et de solidarité communautaire construits sur les suppôts d’une économie et d’une organisation étatique modernes.Le sous-développement est un état permanent de sous-réflexion.P. A : Ailleurs le lobby d’intérêts constructifs et nationalistes est parti des associations, des écrivains, penseurs, meneurs du peuple, ect… D’où devra-t-il partir pour le Congo ?T.B.M : Ailleurs, comme aux Etats-Unis, le clivage racial a servi de cadre à l’éveil des consciences et à la revendication. Chez nous, en l’absence de clivage racial mais face à la dégradation généralisée de l’environnement, la renaissance devrait partir de cercles de réflexion des intellectuels. Il faudra susciter un bouillonnement d’idées, des débats constructifs à travers lesquels les intellectuels indiqueront le chemin à suivre, au lieu de s’enliser dans le tribalisme, dans la quête du pouvoir et de l’argent sans considération morale. L’intelligentzia congolaise doit ouvrir un vaste chantier ayant pour finalité la création d’une opinion publique qui pèserait sur les décisions des acteurs politiques. Un contre-pouvoir de la société civile. Il faut une pensée économique et un courant d’éthique politique de création congolaise. P. A : Vous avez fustigé le Congo à 25 provincettes, dirigeable ou catastrophique ?T.B.M : Un Congo à 25 provincette c’est 250 ministres, à part le Gouvernement central. Avons-nous les moyens d’un tel train de vie ? P. A : Le Congo en panne, est-ce la faute de l’action des mauvaises personnes, ou au contraire de l’inaction des bonnes personnes ?T.B.M : L’élite intellectuelle doit être le vigile qui veille sur le village et tire la sonnette d’alarme à l’approche d’un danger éventuel. Malheureusement, le cadre congolais, par égoïsme et/ou par impuissance, se comporte comme un ouvrier : « boulot-nganda-dodo » comme qui dirait en Europe « métro-boulot-dodo» !L’élite intellectuelle, tenaillée par l’amincissement constant du gâteau national, a démissionné de son rôle d’éclaireur de la société, pour être à la solde de tout pouvoir qui détient la bourse et, démagogie oblige, à la remorque des humeurs et velléités rampantes de la base populaire. Le pseudo intellectuel se fait miroir plutôt que phare de la société.P. A : Pourriez vous expliquer ces deux phrases : « le sous- développement est un état permanent de sous-réflexion » et « le sous-développement est un phénomène économique dans ses conséquences mais culturel dans son essence » ? T.B.M : En effet, le développement est avant tout un état d’esprit, un schème mental, qui se traduisent par la suite dans les faits concrets. L’on ne peut en effet prétendre faire de l’industrie sans épouser et, au-delà, intérioriser la mentalité industrielle. L’industrie façonne le milieu aussi bien que l’homme.Les formes d’organisation sociale ainsi que le profil mental associés à l’industrie, sont indissociables de celle-ci, et se renforcent mutuellement dans une interaction à effets multiplicateurs, sous peine d’entraîner l’effondrement de tout l’édifice.P.A : La Chine a pu faire la rencontre avec son homme providence. A quand la rencontre des Congolais avec leur homme providence, et quelles pistes proposez-vous ?T.B.M : Malheureusement, sans verser dans la fatalité, il faut reconnaître et accepter la présence du facteur hasard dans l’histoire de l’humanité. Il n’y a pas un calendrier préétabli des évènements futurs pour chaque peuple, mais cependant, pour multiplier les chances d’avoir cette rencontre avec l’homme providence, pour forcer le destin à multiplier les hommes prométhéens, la solution est dans la généralisation de l’enseignement de qualité. L’école seule est la matrice, le germoir des esprits rationnels qui révolutionneront la face de la terre. La probabilité d’accroître les chances de trouver l’homme providence se trouve dans la faible de La Fontaine sur le laboureur et ses enfants : l’’avenir se prépare dès maintenant. P.A : Vous avez fais une large part à l’Histoire, avant d’aborder l’échec des Congolais, et de terminer par une proposition de solutions. Pourquoi ?T.B.M : Parce que le raisonnement est une construction pyramidale. Il me fallait remonter aux origines lointaines en expliquant d’où nous venons, ce qui nous a fragilisés chemin faisant, et couronner l’œuvre par une note optimiste en guise de piste de sortie du marasme.P.A : Pouvez-vous nous résumer les qualités essentielles d’un leader idoine ?T.B.M : Les enjeux du moment sont tels que l’homme providentiel devra être un leader ICI :I : InstruitC : ConsciencieuxI : IdéalisteP.A : Que diriez-vous aux Congolais, et à vos potentiels lecteurs qui vous liront aux quatre coins de la planète?T.B.M : Je leur dit que rien n’est définitivement perdu, mais que cependant rien de bon ne se fera s’il ne part pas de nos propres tripes. Le paradoxe du pays potentiellement très riche mais présentement très pauvre devrait nous ôter le sommeil où que nous nous réfugions. Nous ne pouvons nous dérober à cette tâche qui nous incombe, sans renier notre humanité. Nous devons bien nous mettre en tête que le sous-développement n’est pas une fatalité. A l’inverse, le développement ne nous tombera pas du ciel après un gros orage.Alors, chers Congolais, à quand le réveil ?Propos recueillis par James Nkongolo
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jeudi 9 août 2007
« QUAND LE TRAIN PASSE TOUT TREPASSE »
La suspension du trafic ferroviaire entre la gare centrale de Kinshasa et Kinsuka (Quartier périphérique de Kinshasa) n’avait que trop durée, ainsi une semaine avant sa réouverture le gouverneur de la ville province de Kinshasa avait fait le déplacement avec son équipe de la gare central vers le Kintambo Magasin à mi-parcours.Le gouverneur a certes remarqué que le train sera en mesure de faire le trafic mais aussi qu’aux abords du chemin de fer des belles maisons ont été construite dans l’anarchie la plus totale et les non-respects des normes de sécurité que l’on devrait au chemin de fer urbain ou interurbain.En sachant que le site Tembe na Tembe désormais célèbre par la qualité des habitations détruites et par la pointure des propriétaires pourra faire école dans une R.D.Congo où le Président préconise la continuité et le Gouverneur la rupture tout reste donc à faire et le pire à prévoir surtout que ce site a engloutis des millions légalement ou illégalement gagnés.Ces maisons qui sont estimées aujourd’hui à plus des 50.000 $ US représentent pour un pays tel que la R.D.Congo où la majorité de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté un investissement colossal qui est d’ailleurs l’œuvre de toute une vie pour leurs propriétaires.Et si pour l’Office Nationale de Transport (ONATRA) la reprise du trafic représente sans doute des retombées financières, qui sont du reste méconnus par le manque de chiffres précis, mais pour les particuliers ayant construit près du chemin de fer ce redémarrage représente plutôt le début d’une destruction programmée, d’un effacement, avec les secousses des trains quotidiens ces maisons ne feront plus long feu.En attendant que le temps fasse son travail destructeur les occupant des ces maisons ne pas entendre parlé de déguerpissement et promette de garder leur logement quoi qu’il arrive.James Nkongolo
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mercredi 8 août 2007
Me. Kamba Madungu parle de l'invalidation de leurs mandats de députés
Prochainement: "je crois que les magistrats de la Cours Suprême de Justice sont des Magistrats assez expérimentés car ils ont en moyenne 20 à 25 ans d'expérience de droit et ne peuvent donc pas se tromper sur la notion de désistement" propos de Me Kamba Mandungu député régulièrement élu dans la circonscription de la Funa (KIN 1 ) et dont la décision de la CSJ avait invalidé avec 17 autres de ces collègues.
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mercredi 25 juillet 2007
LE STADE DE MARTYRS DE KINSHASA DANS LE NOIR
La rencontre de football entre les Léopards de la R.D.Congo et l’équipe d’Argentine qui part de report en report se jouera peut-être dans un avenir proche, mais pendant une période de plus deux semaines le stade de martyrs de Kinshasa avait été dans le noir à cause du non paiement des factures de la SNEL (société nationale d’électricité) ce qui avait mis les sportifs dans les désarroi total.Les rencontres sportives qui se déroulaient habituellement jusque tard dans la soirée, ne se jouaient plus que pendant la journée, le stade de martyrs devait plusieurs mois cette entreprise qui n’avait d’autre choix que d’interrompre la fourniture du courant de l’un de stade les plus grand d’Afrique en terme de capacité d’accueil et en taille.Ce match représente l’une de rencontre sportive qui rapporterait les plus et qui pourrait marquer la reprise des événements sportifs d’envergure en R.D.CONGO, le droit d’entré est fixé à 5$ US contre 200 FC (franc congolais) ou 0.40 $ US pour un match normal.Le stade de Martyrs devrait pour cette rencontre affiché complet mais les conditions de salubrité ne seront pas remplies.
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mardi 24 juillet 2007
LETTRE OUVERTE AUX HONORABLES PARLEMENTAIRES
par TUMBA Bob MATAMBAAdministrateur à la FECPrésident du Comité Professionneldu Secteur des Télécommunications
et Auteur du livre « Le développement du Congo-promesses, faillites et défis- »CONCERNE : LA REFORME IMPERIEUSE DU CADRE LEGAL DEL’ECONOMIE CONGOLAISEI. PROLOGUEIl existe des vérités-évidences tellement ressassées qu’on les rappelle avec lassitude. Car l’essentiel est ailleurs : dans le sursaut de conscience qui conduirait à l’instrumentalisation du savoir acquis par son utilisation dans les procédures et les actes de la vie au quotidien. Tout un programme qui requiert une volonté politique sans faille.Il est de notoriété que l’expansion de l’activité économique d’un pays est tributaire de l’environnement institutionnel, à savoir les quatre cadres ci-après : légal, règlementaire, judiciaire et administratif.C’est rappeler, en d’autres termes, que le Parlement est un levier incontournable du développement, car sa production législative peut soit impulser la croissance économique, soit au contraire la freiner de manière inéluctable.L’opportunité de l’embellie politique introduite au pays par la venue de la troisième République issue des urnes, dans cette aube du troisième millénaire riche de tous les espoirs symbolisés par le village planétaire qui se profile à l’horizon des progrès scientifiques, spécialement autour des nouvelles technologies de l’information et de la communication, m’incite à vous apporter ma modeste contribution d’acteur du terrain économique.En effet, de notoriété publique, l’arsenal légal congolais est d’une part truffé d’incohérences et de contradictions, et d’autre part handicapé par un tel anachronisme par rapport à l’évolution mondiale, que l’inversion des courbes descendantes des indicateurs majeurs de notre économie passe nécessairement par une refonte efficiente de tout le contexte légal et règlementaire.II. LA DYNAMIQUE MONDIALE ACTUELLEDepuis trois décennies, au tournant des années 1980, l’économie des pays développés a connu un changement de cap majeur, symbolisé par un mot : la dérèglementation.C’est le fruit d’une véritable révolution économique, qui nécessite d’être située dans la séquence historique, pour une meilleure compréhension.Etapes historiques de l’évolution de l’économie mondiale.1. L’économie rurale.Elle remonte à la nuit des temps. Elle avait comme richesse principale la terre, et comme acteurs économiques majeurs, le Roi et sa cour, propriétaires fonciers souverains.Les progrès scientifiques de la Renaissance, à l’origine des grandes découvertes, ont engendré le commerce international des matières premières et produits exotiques arrachés aux colonies lointaines, mais la pensée économique qui a accompagné cette nouvelle forme de richesse, le « mercantilisme », a continué à perpétuer le rôle primordial de l’Etat comme agent économique. 2. La révolution industrielle.La révolution industrielle de la deuxième moitié du 18ème siècle, met fin à la société agraire, en introduisant la mécanisation. Il s’en suit une explosion de la capacité de l’offre, et l’entrée en scène des premiers capitaines privés de l’industrie, contrebalançant le poids de l’Etat sur le terrain économique.A côté de ses propres unités de production, l’Etat conserve encore jalousement son monopôle sur des secteurs jugés alors stratégiques comme les infrastructures de base (les voies de communication, les PTT), la défense du territoire et la sécurité.3. La révolution numérique.Dans la deuxième moitié du 20ème siècle, l’internet associé aux télécommunications a bouleversé l’univers industriel, privilégiant les services comme moteur par excellence de la croissance économique.La révolution numérique a fait exploser les possibilités de l’offre des biens et services, démultipliant par ce même fait le nombre des opérateurs économiques, mais aussi le volume ainsi que la complexité des opérations.Pour ne parler que du téléphone, il a connu trois mutations structurelles qui en font aujourd’hui le centre nerveux de l’économie :a) Mutations technologiques- des liaisons câblées aux liaisons hertziennes et satellitaires- du téléphone fixe au téléphone mobile- du signal analogique au signal numériqueb) Mutation juridique - du statut public au statut privéc) Mutation économique- d'élément complémentaire, les télécommunicationsassociées à l'internet sont devenues un instrumentincontournable dans les opérations de l'économiemoderne tout comme dans les actes de la vie sociale.Les conséquences liées à la dernière évolution de l’économie mondiale.1. Le statut des opérateurs dominants, ou le recul de l’Etat entrepreneur.L’explosion des capacités de l’offre des biens et services, conséquence de la révolution numérique, a induit un volume conséquent des demandes des mêmes biens et services. Le volume ainsi que la complexité des nouveaux actes économiques ont donné naissance à une économie d’échelle ou économie de masse telle qu’aucun opérateur monopolistique, fût-il par ailleurs public ou privé, ne pouvait à lui tout seul faire face de manière satisfaisante à la nouvelle architecture de la demande.Conséquence immédiate : l’Etat a fait sauter les verrous monopolistiques traditionnels et agréé sur le terrain des secteurs réputés hier stratégiques, des opérateurs privés plus imaginatifs et plus performants que lui.C’est le début du retrait de l’Etat du terrain du commerce et de l’industrie, consacrant ainsi la mort de l’Etat commerçant et industriel, pour une requalification plus profitable dans un rôle normatif et règlementaire.2. La dérèglementation.Le décor est désormais planté avec, sur le terrain économique, des acteurs publics (les sociétés publiques et les parastatales) à côté des acteurs privés en pleine concurrence commerciale.Avec le temps et l’expérience, on se rend vite compte de la partialité de l’Etat chaque fois qu’il est appelé à arbitrer des conflits économiques où les intérêts des opérateurs publics sont opposés à ceux des opérateurs privés. Mais comment pouvait-il en être autrement, quand on sait que nul ne peut humainement parlant assumer la délicate position concomitante de « juge et partie » !La nécessité d’établir une concurrence loyale entre les opérateurs publics, mixtes et privés, condition sine qua non pour la promotion de la croissance économique dans un climat serein, avec des hommes d’affaires motivés et arborant un moral au zénith, a contraint l’Etat à démissionner de son rôle d’arbitre du monde des affaires, et à confier aux acteurs de chaque secteur socio-professionnel, principaux intéressés, le soin de s’autoréguler, dans les limites des lois et règlements du pays.C’est ainsi que sont nés et ont proliféré, dans la décennie ’80, les Autorités Administratives Indépendantes (AAI), c’est-à-dire des structures composées des acteurs d’un secteur socio-économique bien déterminé, siégeant éventuellement avec quelques représentants de l’administration et de la société civile (les consommateurs).La régulation n’est en fait rien d’autre qu’une réglementation assurée par des professionnels entre eux.Quand deux médecins sont opposés dans un conflit professionnel, ils ne vont pas voir le Ministre de la santé pour être départagés, mais plutôt le bureau de l’ordre des médecins. Idem pour les avocats qui ne se rendront pas auprès du Ministre de la justice en cas de conflit, mais plutôt devant l’ordre des avocats.Et dans les deux scénarios ci-dessus évoqués, en cas de désaccord persistant, les parties n’auront pas d’autre alternative en dehors du recours à la compétence exclusive des cours et tribunaux de la République.L’enjeu consiste finalement à garantir la transition de l’Etat « gérant » vers l’Etat « garant », la création des emplois et de la richesse nationale (le PIB) devenant l’apanage du secteur privé, plus entreprenant, plus inspiré et plus efficace.D’où l’importance de la confiance des investisseurs dans le pays d’accueil, confiance mesurée à travers l’indice du moral des hommes d’affaires.III. LE SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS AU CONGO1. Retard idéologiqueLe Congo a été le premier pays africain à introduire massivement la téléphonie cellulaire sur le continent, bien avant même plusieurs pays européens y compris la France et la Belgique.La norme GSM a été créée en Europe en 1992, alors que la téléphonie cellulaire était dans sa septième année au Congo. Nous devons notre statut de pionnier à la seule et unique raison que nous étions le seul pays où l’infrastructure des télécommunications héritée du colonisateur était réduite à néant, privant ainsi le pays du signal téléphonique domestique comme international.Et si nous avions eu un tant soit peu le courage de nos idées, nous aurions dû être le premier pays au monde à lancer le concept de dérèglementation et à légiférer sur la matière.Mais nous avons attendu que le téléphone mobile soit adopté par toute l’humanité, que les pays suiveurs règlementent en premier lieu, puis nous avons sauté tardivement sur le train en marche, confessant, dans l’exposé des motifs de la Loi-cadre actuelle sur les télécommunications, notre intention de faire comme le reste du monde. Et nous avons sorti notre loi en 2002, cinq ans après le Sénégal, à titre d’exemple !La caractéristique principale de cette loi rédigée dans un esprit d’imitation, c’est qu’elle annonce dans l’exposé des motifs de très bonnes intentions, mais qui sont tout de suite contredites dans le corps de la loi, par un retour à la case départ du monopole de l’Etat sur le secteur, dans une phraséologie pleine d’incohérences et de contradictions.2. Culture d’un interventionnisme étatique abusifLes contradictions dont sont truffés la plupart de nos textes de loi, proviennent d’une habitude congolaise de l’immixtion permanente et abusive de la tutelle politique dans la gestion des sociétés d’Etat. Les exemples foisonnent, et le résultat parle aujourd’hui de lui-même.Pour marquer une volonté de rupture avec cette culture du passé où nous avons excellé, il faut que les Autorités Administratives Indépendantes à créer soient rattachées à d’autres organes que les ministères de tutelle classique, à l’instar de la Présidence, de la Primature ou du Parlement. Les conflits éventuels entre opérateurs, la gestion des fréquences, l’agrément des candidats opérateurs, doivent relever de la compétence exclusive du Régulateur, et seuls les cours et tribunaux pourront connaître des recours contre les décisions du Régulateur.Quant au Ministère des PTT, qui par ailleurs concourrait à la désignation de la moitié des animateurs de la Régulation, dont le Président, il devra s’adonner avec plus de compétence à la réflexion et à définition de la politique générale des télécommunications du pays.IV. CONCLUSIONTout développement repose sur la pensée. Le retard idéologique est source de sous-développement.Le rôle moderne de l’Etat n’est pas encore suffisamment assimilé chez nous. Le conservatisme est source d’immobilisme.Les progrès scientifiques ont induit la libéralisation de l’économie mondiale, comme conséquence d’une part de la multiplication du nombre et de la diversification du statut des acteurs, et d’autre part de l’accroissement du volume et de la complexité des opérations ; et cette libéralisation a conduit à la régulation, conséquence d’une part du recul de l’Etat sur le terrain économique, et d’autre part de son retrait comme arbitre du monde des affaires (la dérèglementation).A bon Parlementaire, salut !
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