samedi 13 octobre 2007

ME. MATADI WAMBA PARLE DU DROIT AU CONGO ET LA REFORME DE LA JUSTICE


IC : Qu’elle a été le rôle des avocats dans l’histoire ?

Me MATADI WAMBA : ce sont des conducteurs d’idées, ils ont un métiers d’encadreur, si vous regardez l’actuelle configuration du barreau américain où l’avocat n’est pas forcément détenteur d’un diplôme de droit, et bien aux États-Unis il y a énormément d’avocats, il est rare qu’un américain entreprenne une quelconque action sans l’accord de son avocat ou son juriste, ils ont le médecin de famille et aussi l’avocat de famille, donc le métier d’avocat de tout temps a été le métier de conducteur parce qu’ils possèdent le droit et ils s’impliquent, ils encadrent dans l’histoire l’avocat a d’abord été savant, le sage, il l’est aussi bien en mathématiques qu’en langues étrangères,en philosophie, en médecine, les sages partagent la connaissance qu’ils possèdent avec les autres. Le démembrement en mathématicien, juristes, médecin, biologiste n’est pas ancien c’est même récents donc en définitif les juristes, les sages ont toujours été porteur d’espoir.

IC : Qu’elle a été l’implication des avocats dans les différentes révolutions en république démocratique du Congo ?

Me MATADI WAMBA : Nous avons vu des juristes se lever contre la dictature de la deuxième république bien qu'il ne faut pas faire la publicité des certaines personnes, mais nous pouvons prendre en exemple ceux qui ont eus à s'opposer à Mobutu parmi eux il y avait des juristes tel que
TSHISEKEDI et tant d'autres, pendant cette période vous trouviez des juristes aussi bien dans le camp du pouvoir que dans celui de l'opposition, ils avaient le soutien du peuple. A cette question tout a fait conjoncturelle, je dirai que s'il est vrai qu'il n'y a pas eu beaucoup des juriste contre le pouvoir de Mobutu il y en a beaucoup plus contre ce pouvoir.



IC : Quelles seront les grandes lignes de la réforme de la justice et face à quel désastre sommes- nous exposés ?


Me MATADI WAMBA : Les grandes lignes de cette réforme de la justice ont été déjà tracées dans la constitution. Qu'est-ce que les magistrats du Congo demandaient jusqu'ici ? De quoi souffrait cette magistrature ? Qu'est-ce que la population disait de celle-ci ? Les magistrats réclamaient la indépendance car la population ne les reconnaissait pas indépendant.
Aujourd’hui la constitution leur offre plus que l’indépendance, ces magistrats sont indépendants du pouvoir exécutif, du pouvoir législatif à tel point que ces n’est plus une fonction publique, c’est devenu une sorte d’ordre professionnel parce que les magistrats aux voeux de l’actuelle constitution, s’auto recrutent, donc ils ont des mécanismes propres pour le recrutement, ils s’auto gèrent, ils mutent …
La constitution a retiré au gouvernement la possibilité de le contrôler alors que l’on ne connaît aucun antécédent de ce genre dans la famille juridique qui est la notre (famille des pays latins) et ceci peut avoir comme conséquence de faire de ce corps une association d’amis, c’est un cas sans précédent, on l’a jamais vu ni en France, ni en Belgique, ni en Italie et pour la première fois cela est insérée dans la constitution de la République, le président ne préside pas le conseil supérieur de la magistrature encore moins le ministre de la justice.

Dans le temps quand le ministre lésait un individu il pouvait être attaqué à la voie des cours et tribunaux mais maintenant si un magistrat le fait vu qu’il contrôle tout où irez-vous plaindre, un des effets négatifs que j’avais fustigé au parlement quitte à déplaire à certains magistrats qui n’ont pas manqué de ne le faire remarquer mais la situation est unique n’existe qu’au Congo.

IC : Avec l’actuelle constitution du pays de congolais peuvent-ils construire avec le congolais de l’étranger éprouve encore certaines craintes pour revenir au pays ?


Me MATADI WAMBA : un monde sans problème existe pas, nous nous sommes là, sommes-nous lésés ? Non,ils doivent revenir parce que c’est ici désirons les plus longs aussi, je connais des docteurs en ceci le professeur en cela même dans nos femmes ne peuvent connaître une ascension ne peuvent pas devenir doyen d’université ou recteur d’université parce que n’ayant pas la nationalité alors qu’ici ceux venait derrière le deuxième recteur, doyen et autres parce que ils ont la nationalité et lui le congolais ne sera bon que pour donner cours et encore que pendant un certain temps, il aura donc un contrat à durée déterminée parce que il n’a pas la nationalité alors que s’il revient au Congo fourvoie faire carrière et a avancé sans restriction sans difficulté elle-même deviendra un grand dirigeant de notre pays.

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